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Autisme, la prise d’antidépresseurs pointée du doigt

Rédigé par , le 16 December 2015 à 15h00

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L’autisme est classé parmi les Troubles Envahissants du Développement ou TED. La pose de son diagnostic nécessite l’observation de plusieurs facteurs dans le comportement de l’enfant. Une investigation pluridisciplinaire impliquant de nombreux examens est ainsi indispensable. Un diagnostic précoce est primordial pour une prise en charge adéquate et efficace. 

Une incidence fortement en hausse ces dernières décennies

En 1966, l’incidence de l’autisme chez les enfants était de 4 pour 10 000. Actuellement, celle-ci est de 100 pour 10 000. Ce TED se manifeste entre le 18ème et le 36ème mois de l’enfant. Les symptômes et la sévérité de l’autisme varient d’un patient à un autre. Enfants ou adultes, les autistes présentent toutefois des troubles de langage, de comportement et d’interaction sociale.

Bien que chaque cas d’autisme soit unique, il existe des similitudes entre les symptômes. Un enfant autiste accuse toujours un retard de langage avec des pertes des mots déjà acquis. De même, un sujet atteint de ce TED a tendance à faire des mouvements répétitifs. Enfin, un autiste se replie souvent sur lui-même.

Les origines exactes de l’autisme restent à ce jour indéterminées. Par contre, il est certain que les garçons sont plus touchés que les filles. Les chercheurs mettent en cause plusieurs facteurs de risque. Les facteurs génétiques et environnementaux sont les plus privilégiés. Ces derniers influenceraient le développement du cerveau avant et après la naissance.

 

Des antidépresseurs pendant la grossesse mis en cause

Une récente étude canadienne relie l’autisme à la prise d’antidépresseurs lors de la grossesse. Menée par les chercheurs du Centre Hospitalier Universitaire Sainte-Justine et de l'université de Montréal, celle-ci conclut que les antidépresseurs augmenteraient de 87% le risque de donner naissance à un enfant autiste. Or, 6 à 10% des femmes enceintes prennent ces types de médicament.

L’observation a été faite sur 145 456 enfants depuis leur conception jusqu’à leur 10ème année et leurs mères-enceintes ayant pris des antidépresseurs. Les résultats de l’étude ont démontré que 0,72% des enfants ont été diagnostiqués autistes, soit 1 054 enfants. Le risque est accru pour les prescriptions au cours du 2nd et du 3ème trimestres de la grossesse.

Réalisée entre 1998 et 2009 sous la direction du Dr Anick Bérard, l’étude a mis en évidence que certaines catégories d’antidépresseurs inhibent la production de sérotonine, empêchant ainsi le cerveau de se développer normalement. Ce neurotransmetteur joue un rôle essentiel dans les processus de développement in-utero du fœtus et postnatal de l’enfant. 

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La Rédaction

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